
Le plaisir coupable : quand le désir s'accompagne d'un malaise
Le plaisir est censé nous faire du bien. Il est souvent associé à la joie, à la libération, à l’abandon. Et pourtant, il arrive qu’il laisse un arrière-goût étrange. Un malaise diffus. Une sensation de « trop », d' "anormal », d’avoir franchi une ligne. Parfois même, une impression de saleté. Ce sentiment, on le connaît tous (ou on l'a tous connu) c'est la culpabilité du plaisir.
😖 Pourquoi ce sentiment surgit-il ?
Après une masturbation intense, une relation sexuelle, ou l’écoute d’un fantasme qui nous a transporté… il arrive qu’on rouvre les yeux avec, en nous, une gêne difficile à expliquer. Ce n’est pas le plaisir qui est en cause, mais ce que nous y avons associé : un fantasme interdit, un scénario inattendu, un jeu de rôle déroutant, une situation vécue dans le secret… Le corps, lui, a aimé. Mais la tête, parfois, freine. Elle juge. Elle s’interroge : — « Est-ce que c’était normal ? » — « Pourquoi ça m’a autant excité ? » — « Suis-je une mauvaise personne ? »
👨⚖️ Selon les récits érotiques,
je me juge moi-même lorsque je le pense et que je l'écris. 👿
🧠 C’est l’héritage de nos conditionnements
Derrière cette culpabilité, il y a l’empreinte de notre éducation, de notre culture, de nos normes sociales. On a appris à aimer "proprement", sagement, discrètement. Alors que le plaisir, lui, est souvent tout sauf sage. Il déborde. Il explore. Il dérange. Et c’est précisément là qu’il devient profondément humain. La culpabilité vient rarement de ce qu’on a ressenti… mais plutôt de la peur d’être jugé pour l’avoir ressenti. C’est une honte qui ne nous appartient pas vraiment alors que le seul témoin c'est nous-mêmes.
💭 C'est également le cas de nos fantasmes
qui prennent leur source dans l'enfance. 🏡
🤗 Accueillir cette part de nous sans la censurer
Le fantasme n’est ni un aveu ni un crime. C’est un terrain de jeu intérieur, un exutoire, parfois un miroir. L'accepter, ce n’est pas céder à tout, c’est simplement reconnaître qu’on est plus vaste, plus nuancé qu’on ne le croit. Si plaisir il y a, c’est peut-être parce qu’on en avait besoin. Parce qu’il nous a soulagé, détendu, reconnecté. Et ça, ce n’est pas « sale », c'est la définition d'être vivant.
🫸 À quoi bon repousser si cela en devient obsédant,
jusqu'à nous en rendre malade ? 🤒
🎧 Le plaisir n’est pas coupable, il est humain.
Dans un monde où tout va vite, où les désirs doivent être rangés, formatés, "Instagrammables", il est sain — et salvateur — de s’autoriser à imaginer, à rêver, à ressentir, à fantasmer et à écouter, même quand c’est trouble et que ça bouscule. Quand on écoute un épisode de mon podcast, on se plonge dans une parenthèse sensorielle, pour renouer avec le plaisir, sans image, avec de la douceur et en prenant le temps. C'est l'ouverture vers un espace d’exploration, sans jugement, où l’on peut vibrer librement, sans avoir à se justifier puisque vous n'avez rien à vous reprocher.
ou en allant sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer et bien d'autres (en tapant ecoutegay).
🎧 À vos écouteurs... Prêts ? Envolez-vous ! 💦
🦸♂️ Phalluranius